Quand la Transition vers l'Électrique S'accompagne de Licenciements Massifs
Une Conjoncture Délicate pour l'Industrie Automobile
L'industrie automobile traverse une période difficile influencée par plusieurs facteurs. Tout d'abord, la demande mondiale est en baisse et peine à retrouver les niveaux pré-pandémie. L'inflation contribue également à cette pression économique. En parallèle, la transition vers le véhicule électrique représente un bouleversement majeur qui exige des investissements colossaux pour l'ensemble de l'industrie.
La production des véhicules électriques nécessite souvent moins de main-d'œuvre qu'auparavant, ce qui affecte directement l'emploi dans le secteur. En Allemagne, près de 200 000 postes pourraient disparaître d'ici 2035, d'après l'association de l'industrie automobile allemande (VDA). L'inadaptation de certains métiers à la nouvelle réalité technologique ne fait qu'aggraver la situation.
Des Investissements Massifs, des Ventes qui Ne Suivent Pas
Malheureusement, le ralentissement des ventes de véhicules électriques ne parvient pas à compenser les investissements massifs nécessaires pour la transition. De nombreux constructeurs se trouvent ainsi dans l'obligation de réduire leurs coûts. Nissan, par exemple, prévoit de diminuer sa capacité de production de 20 %, ce qui entraînerait la suppression de 9 000 postes.
L'usine de Sunderland, au Royaume-Uni, qui est la plus grande de Nissan en Europe, fonctionne bien en deçà de sa capacité, avec 325 000 voitures produites en 2023 pour une capacité annuelle de 600 000. Cette sous-utilisation des capacités de production illustre les difficultés du constructeur japonais, qui doit faire face à des coûts croissants et à des stocks d'invendus.
Des Constructeurs Européens également Impactés
Audi, de son côté, cessera sa production en Belgique dès février 2025, avec à la clé 4 500 suppressions de postes prévues, dont 3 000 sur le site de Bruxelles. La marque allemande cite la dégradation du contexte économique et la perte de compétitivité de l'Allemagne comme raisons principales.
Lotus prévoit également de réduire ses effectifs, avec 200 postes touchés au Royaume-Uni. Pour le constructeur britannique, cette décision s'inscrit dans une stratégie visant à alléger ses structures pour rester compétitif face à une demande en baisse.
Chez Jeep, partie intégrante du groupe Stellantis, 1 100 emplois seront supprimés dès début 2025. Stellantis subit une chute importante de ses ventes sur le marché américain (–42 %), qui force le groupe à réviser ses ambitions à la baisse sur son site de Warren, aux États-Unis.
Les Équipementiers en Première Ligne
Les constructeurs ne sont pas les seuls à être touchés par cette crise. Les équipementiers, tels que Schaeffler et ZF, sont également impactés, avec des milliers de suppressions de postes annoncées. En France, Michelin s'apprête à fermer deux de ses usines, entraînant la suppression de 1 250 postes. Le groupe Valeo n'échappe pas non plus à cette tendance, prévoyant de fermer trois sites et de supprimer 1 150 emplois.
Conclusion : Une Transition qui S'accompagne de Sacrifices
La transition vers le véhicule électrique, bien qu'essentielle pour l'avenir de la mobilité et la réduction des émissions de CO2, n'est pas sans coûts humains. Le secteur automobile se trouve en pleine mutation, confronté à des choix difficiles entre innovation, compétitivité, et maintien des emplois. Les entreprises devront continuer à s'adapter pour trouver l'équilibre entre ces impératifs souvent contradictoires.
Chez EZdrive, nous restons convaincus que la transition vers la mobilité électrique est inévitable et positive à long terme. Nous nous efforçons d'offrir des solutions de recharge flexibles et accessibles pour accompagner cette transformation de manière durable et équitable pour tous.