Objectif 2030 : La France accélère sur les ventes de voitures électriques
Lancement d’une vision ambitieuse pour l’automobile en France
Dans le cadre de sa stratégie pour une France décarbonée, le ministère de la Transition écologique a dévoilé son Plan National Bas-Carbone (PNBC), qui fixe des objectifs ambitieux pour l'électrification du parc automobile français d'ici à 2030. Ce plan, inclus dans le document stratégique "Planifier une France décarbonnée", se veut une réponse audacieuse aux défis environnementaux et vise à faire évoluer significativement l’industrie automobile.
Vers deux tiers des ventes en véhicules électriques
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a publié une feuille de route détaillant les étapes clés pour décarboner l’économie française. Dans ce contexte, l’électrification du secteur automobile est l’une des priorités, avec un objectif concret : d’ici à 2030, 66 % des ventes de voitures neuves devront être des modèles électriques. Une étape cruciale vers l’interdiction complète des moteurs thermiques en Europe en 2035. Actuellement, cet objectif semble lointain : de janvier à octobre 2024, seulement 17 % des ventes de voitures neuves étaient électriques, une légère hausse par rapport à 16 % en 2023.
Les défis de l’électrification : obstacles et espoirs
Malgré cette ambition, le chemin vers une adoption massive des véhicules électriques n’est pas sans défis. La récente escalade de tensions commerciales entre l’Europe et la Chine pourrait freiner l’arrivée de modèles électriques abordables, particulièrement ceux de fabricants chinois. Cependant, le ministère reste optimiste quant aux perspectives de 2025, année où de nouvelles mesures pourraient catalyser ce changement.
Un parc automobile plus vert : objectif de 15 % d’ici 2030
En complément des ventes de voitures neuves, le gouvernement vise également un parc roulant composé de 15 % de véhicules électriques d'ici la fin de la décennie. Bien que ce chiffre soit ambitieux – en comparaison, seulement 2,2 % du parc était électrique début 2024 – il répond à la nécessité de réduire les émissions du secteur des transports, qui représente 32 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. "Le secteur des transports, à lui seul, est une part significative du problème, mais aussi une part essentielle de la solution", a déclaré François Durovray, ministre des Transports.
Biocarburants et hydrogène : des alternatives complémentaires
Outre les véhicules électriques, la France souhaite renforcer l'usage des biocarburants. Selon le PNBC, l'objectif est de faire progresser leur utilisation de 40 % d'ici 2030, comparé à 2019. Ce développement s’étend aux secteurs des transports terrestres, aériens et maritimes. Par ailleurs, bien que l’hydrogène soit encore perçu comme une solution secondaire face aux véhicules électriques à batterie, il demeure une option que le gouvernement souhaite explorer dans les années à venir.
Un avenir en marche, avec des étapes déterminantes
Si le défi est de taille, les efforts mis en œuvre visent à placer la France en leader de la mobilité électrique. Avec des objectifs ambitieux et des actions multisectorielles, la France s’engage pour une transition écologique de son parc automobile et espère atteindre une industrie plus verte et durable d'ici 2030.